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Steve Guerdat

Interview Steve Guerdat

mercredi 15 juin 2005

Source: Z-Magazine
« Je me sens bien chez Jan Tops »

Steve Guerdat revient sur sa première année dans les écuries de Tops
 
Il n’y a jamais une minute de répit dans l’établissement de Jan Tops, sur Maastrichterweg, à Valkenswaard. Z-Magazine a réussi à obtenir un rendez-vous le soir. La nuit est tombée.
 
A l’intérieur, dans les spacieuses écuries où l’on a baissé la lumière, une trentaine de chevaux de concours de haut niveau mâchent leur ration du soir. Deux grooms balaient les derniers brins de paille.
 
Bref, le calme règne sur ces écuries et  les chevaux qui doivent donner le meilleur d’eux-mêmes chaque semaine profitent d’un repos bien  mérité. En se promenant dans le 2Stal Tops », on découvre célébrité équine sur célébrité équine. Dans le box voisin de celui de Roofs (Holst., par Caletto, mère par Fra Daviolo, Grande Dame (Han., par Grannus, mère par Zola) mange un dîner léger.
 
Ni l’un ni l’autre de ces deux cracks montés par Jan Tops n’ont beaucoup de temps à accorder au photographe qui voudrait les prendre. Quelques mètres plus loin, le tableau se répète. Nous voilà dans les quartiers des athlètes que Steve Guerdat monte pour Tops. Tepic La Silla (KWPN, par Akteur, mère par Irak) fait comme les autres : il mange. En « vrai » Belge, Isovlas Socrates (ex. Socrates van de Padenborre (BWP, par Darco, mère par Chin Chin) a  déjà fini de dîner, ce qui laisse le temps de se consacrer à des choses moins importantes telles que les visiteurs.
 
Plus tard, il posera aussi avec son cavalier. « Socrates est un 8 ans qui réussit déjà bien à 1,50m. Il semble parti pour les vraies grosses épreuves ; il a tout ce qu’il faut pour faire un cheval de haut niveau. Il est volontaire au travail, a quelque chose entre les oreilles et est très calme, précise Steve à propos de ce talent en devenir qui ne sera pas tout de suite sur le marché. » Après tout, le cheval tourne en concour avec le préfixe Isovlas, qui représente l’homme d’affaires Cees Van Opstal pour qui Guerdat monte également Lataro (Holst., par Latouro, mère par Fernando), Orchidée (Holst., par Latouro, mère par Fernando et Olympic (Holst., par Cassini I, mère par CalvadosI).

Rêve
 
«  C’est un vrai rêve que d’avoir la chance de disposer d’un tel piquet, reconnaît Steve Guerdat avec une modestie sincère. » Talentueux et discret – deux qualités sans lesquelles il n’aurait pas été engagé par Jan tops comme cavalier et successeur de Rolf-Göran Bengtsson qui a passé plusieurs années à Valkenswaard – il évite le langage ampoulé.
 
Mais qui est ce fils de Philippe Guerdat ? Son père fut deux fois médaillé d’argent avec l’équipe de suisse, en 1985 et 1987. Après sa carrière sportive, Guerdat senior se lança dans le commerce de chevaux.
 
Aujourd’hui, il entraîne l’équipe d’Espagne en vue des Jeux Olympiques d’Athènes. Les Biographies des programmes de concours internationaux nous apprennent que Steve est établi à Bassecourt et qu’il est né le 10 juin 1982. Mais quelles sont les qualifications hormis les épreuves de jeunes cavaliers ?
 
« Quand on a pour père un cavalier de haut niveau qui est aussi marchand de chevaux, on se retrouve à cheval de très bonne heure,. J’avais à peine quatre ans quand j’ai monté pour la première fois. Mais je n’ai jamais monté à poney. Mon père était contre et je dois reconnaître que, de la façon dont je vois les choses aujourd’hui, il avait raison. A poney, on n’apprend rien d’autre qu’à garder son équilibre – mais on prend de mauvaises habitudes.
 
J’avais à peine 16 ans quand j’ai remporté mon premier titre junior avec Mecano (KWWPN, par Jasper) lors du championnat de Suisse juniors. La même année, j’ai aussi gagné en épreuves internationales seniors à Vienne, et l’année suivante à Saint-Gall. En 1999, j’ai fini troisième du championnat de Suisse seniors avec Cayetano (Holst., par Caretino, mère par Lagos).
 
En 1997, j’étais médaillé de bronze par équipe pour la Suisse au championnat d’Europe juniors et l’année suivante, je terminais quatrième en individuel, résume Steve Guerdat. » Il marque alors un temps d’hésitation et nous levons le nez de nos notes pour lui demander son parcours en jeunes cavaliers. « Je n’ai pas fait d’épreuves jeunes cavaliers, révèle-t-il. A 16 ans, quand je n’ai plus eu le droit de tourner en juniors, j’ai participé à des épreuves seniors en Suisse. J’ai sauté la classe des jeunes cavaliers. Enfin non, pas tout à fait. J’ai participé à deux  épreuves : en 2002, je faisais partie de l’équipe de suisse médaillée de bronze au championnat d’Europe et je me souviens à l’instant que j’ai été cinquième en individuel lors du championnat d’Europe 2001. »
 
Percée en 2003

Novembre 2002 marque le tournant de sa carrière internationale. En effet, c’est à ce moment-là que Steve Guerdat a quitté l’établissement familial de Basse court pour s’installer à Valkenswaard, aux Pays-Bas. Entre 18 et 21 ans, bien qu’il ait été un cavalier déjà remarquable de par son style, il ne disposait pas en Suisse de chevaux lui permettant de percer réellement.
 
En Grand-Prix, il ne pouvait espérer mieux qu’un classement entre la cinquième et la dixième place. Cependant, le talent qui couvait chez ce jeune cavalier modeste n’avait pas échappé aux professionnels de haut niveau. Si  bien qu’il figurait déjà en très bonne position au classement « bouche-à-oreille » des pilotes – un classement qui ne se traduit pas en points FEI.
 
C’est à la mi-2003, qu’il a percé. Il terminait cinquième du Grand-Prix de Saint-Gall avec Isovlas Lataro et associé à Innovation (OLD., par Filius, mère par Goldstern), il terminait deuxième avec l’équipe suisse de la coupe des nations comptant pour la Super League Samsung.
 
Laissons-lui l’honneur de rappeler les prix qu’il a remportés pour l’écurie Jan Tops. « Je suis troisième du Derby de La Baule avec Cool Man II CH (Holst., par Carolus I, mère par Landgraf I), huitième du Grand-Prix de Cannes avec Isovlas Socrates et juillet et août 2003 ont été deux mois fantastiques, ajoute-t-il en souriant au souvenir de sa performance avec Tepic La Silla, qui a aujourd’hui 15 ans, et que son propriétaire Alfonso Romo avait monté à Aix-la-Chapelle le mois précédent.
 
Quand on se retrouve avec un cheval comme celui-là sous sa selle, on est obligé de réussir, précise-t-il avec tout le respect dû à la qualité de Tepic La Silla. Nous avons remporté le Grand-Prix de Metz. Quinze jours plus tard, dans le jardin de Willi Melliger, nous avons gagné le Grand-Prix de Neuendorf. Et chez nous, à Valkenswaard, nous nous sommes bien classés deux semaines d’affilée. Nous finissions à la quatrième place du premier Grand-Prix du Festival de Valkenswaard et à la deuxième du Grand-Prix cinq étoiles. Ce sont des concours qui comptent beaucoup pour le classement mondial des cavaliers. »

Attention mondiale
 
C’est ainsi que Steve Guerdat s’est retrouvé à la 33ème place de la nouvelle coupe du monde, avec déjà dix points acquis grâce à une 5ème et une 7ème places dans les Grand-Prix qualificatifs. « Avec Rolex van Berkenbroeck (BWP, par Nonstop, mère par Feinschnitt I), je me suis classé 5ème du Grand-Prix de Norvège et 3ème de celui de Zuidlaren. »
Et au championnat d’Europe à Donaueschingen, Steve Guerdat attira l’attention mondiale.
 
Il entama l’épreuve de vitesse de la coupe des nations avec Tepic La Silla avec 4,54 points seulement. Et à lui tout seul, il faillit qualifier directement la Suisse pour les JO d’Athènes.
 
« Ces deux tours avec Tepic La Silla et la remise des prix avec l’équipe sur le podium sont des moments que je n’oublierai jamais. Mais j’ai été stupéfait quand on a annoncé le classement individuel. Je me retrouvais à la deuxième place avant les deux dernières manches du dimanche.
 
Cependant, comme beaucoup d’autres cavaliers, j’ai fait une faute dans chaque manche et en fin de compte, je me suis classé 6ème. Si on m’avait dit cela il y a un an, je ne l’aurais jamais cru, conclut le cavalier suisse avec un sourire. »
 
Il doit aller faire ses bagages car dans une heure, il devra sauter dans le camion qui l’emmènera au CSI de Genève. Le photographe fait un dernier cliché de lui avec son patron : »Après Genève, nous irons à La Corogne puis nous rentrerons à Valkenwaard et nous attaquerons le Jumping de Noël de Malines dans la foulée.
 
Décembre 2003
 

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