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Steve Guerdat

«Je suis impatient de commencer »

lundi 6 juin 2005

Steve à la Gare de Zürich
Texte : Alban Poudret
JO Athènes 2004 : «Je suis impatient de commencer »

Baptême du feu, ce matin, pour le talentueux cavalier, qui a la flamme. Et une jument justement nommée «Olympic», qui tient la forme
 
Autour du «vétéran» Markus Fuchs (49 ans, 5e sélection olympique), c'est une équipe très jeune (pour le saut, sport d'expérience, s'entend) qui est envoyée au front: 25 ans pour Christina Liebherr, 24 ans et demi pour Fabio Crotta et 22 ans pour Steve Guerdat. Le cadet est pourtant le plus expérimenté des trois «jeunets».

Et si la Suisse est à Athènes, c'est en bonne partie à lui qu'elle le doit. Ses trois sans-faute contribuèrent en effet grandement à la médaille de bronze de la Suisse aux Européens 2003, synonyme de qualification. Le voilà aux Jeux, seize ans après son père, Philippe, cinquième par équipes à Los Angeles et septième à Séoul.

Monte fine, fluide et précise, Guerdat Jr est un des plus doués de sa génération. Le Jurassien a un sens inné du train et un tact équestre qui lui permettent de s'adapter rapidement d'une monture à l'autre et d'en tirer sans plus attendre la quintessence - «Olympic», sa jument holsteiner (par «Cassini»), a 8 ans. A ses qualités techniques, le jeune émule et employé du Hollandais Jan Tops (or par équipes à Barcelone, 1992) allie un mental solide.

- Steve, vos premières impressions, vous êtes ici depuis quatre jours?

-Tout est pour le mieux. Les chevaux ont très bien voyagé en avion, ils sont en excellente condition et ne souffrent pas trop de la chaleur. «Olympic» boit ses 30 à 40 litres nécessaires par jour! Tous nos chevaux ont très bien sauté dans l’épreuve de préparation, en nocturne, dans le stade.

"Avec "Olympic", j'ai eu un supersentiment"

-«Olympic» se sent ici chez elle, si j'ose dire?

- D'habitude, elle a besoin de quinze minutes pour se sentir bien; ici, c'était instantané. Je ne l'avais pas montée durant trois jours, mais elle n'était pas raide du tout, au contraire, elle était toute relax, fraîche, en forme. Et, sur l'obstacle, j'ai eu un supersentiment.

- Elle n'avait jamais pris l'avion?

- Non, mais ça s'est très bien passé. C'est aussi pour cela que je l'ai choisie, elle est très sûre d'elle, comme un cheval de 12 ou 1 3 ans, bien dans sa tête.
- Ses autres qualités?

-Elle a un cœur énorme, elle donne tout ce qu'elle peut, elle a le respect des barres, beaucoup de force pour un petit cheval, je suis persuadé qu'elle fera des exploits dans sa carrière.

- «Olympic», c'est son nom d'origine?

- Oui, l'éleveur avait rajouté le nom de son élevage et nous l'avons ensuite remplacé par le nom de mon sponsor (Isovlas), mais c'est bien son nom.

-On ne peut pas dire d'un poulain qu'il sera olympique, mais à 7 ans, oui: avez- vous eu le béguin au premier coup d'oeil?
- Dès que je suis monté dessus et j'ai fait les gros yeux à Jan (Tops), qui avait des clients. Et il l'a gardée, contre toute attente. Edwina Alexander l'a montée dans les Youngsters et je l'ai récupérée en décembre dernier. Je n'ai eu que des satisfactions avec elle depuis.

- Elle n'a toutefois pas le potentiel de «Tepic», votre crack aux Européens, reparti au Mexique. C'est un peu frustrant de se dire qu'il ne s'est même pas qualifié?

- C'est vrai qu'avec «Tepic» je serais un des favoris; je préférerais évidemment, mais je savais des le début que je ne l'avais que pour deux mois. C'est ainsi, et «Tepic» avait déjà 15 ans, alors qu'«Olympic> a peut-être encore une...ou deux olympiades devant elle.

- Y a-t-il d'autres chevaux de 8 ans en compétition ici?

-A ma connaissance, trois: «Count-down», le cheval de Doda (n.d.l.r.: Alvaro de Miranda Neto, le fiancé d'Athina Onassis, double médaillé de bronze par équipes), un cheval des Japonais, et la mienne (c'est juste!). Mais «Classic-Touch» avait 8 ans lorsqu'elle a gagné avec Beerbaum à Barcelone, comme «Dollar-Girl» avec Thomas Fuchs a Séoul et «Doreen» aussi.

«On peut faire le coup des Brésiliens à Atlanta et à Sydney»

- Aux Mondiaux, les Français ont gagné avec deux vieux brisquards et deux jeunes et ça semble la formule idéale. Manque-t-il un Fuchs chez nous?

- Je ne crois pas. Markus nous donne son expérience. Rolf Grass, notre chef d'équipe, remplit aussi très bien son rôle, il n'est pas cavalier, mais ce n'est pas un handicap, il nous assure un environnement serein. On n'a pas l'expérience des Allemands, c'est clair, mais, si on pense aux Hollandais, qui sont parmi les favoris, ils ont quatre gars qui en sont tous à leur première olympiade. L'essentiel, c'est d'être bien dans sa tête. On peut faire le coup des Brésiliens à Atlanta et à Sydney.
- Une journée type, durant cette phase de préparation?

- On se levait vers 6 h, 6 h 30, pour aller monter vers 7 h. Une bonne heure de mise en condition, sans sauter du tout. A 8 h 15, petit-déjeuner aux écuries, puis on restait vers les grooms et les chevaux. Retour aux villas en fin de matinée, piscine, repas et bord de mer, ou on piquait une tête avant de retourner vers les chevaux, pour monter vers 19 h. On n'a sauté que le jour du warm-up.

-Presque des vacances ?

-C’est sûr que pour moi qui travaille sept jours sur sept et monte douzechevaux au moins chaque jour, c'est spécial. Avec Fabio et Christophe (Barbeau), qui font partie du team à fond, on a aussi beaucoup joué au basket. Markus nous fait bien rire et il nous conseille de rester toujours occupés.
- Vivre au village olympique serait impossible?
- On serait beaucoup trop loin des chevaux, mais j'y suis allé vendredi et c'était très sympa de croiser des gens du monde entier. Ici, nous pourrons aller nous reposer et nager entre les deux manches du par-équipes, c'est l'idéal.

«J'ai raté la cérémonie d'ouverture par obligation»

- Vos camarades et vous n'étiez pas à la cérémonie d'ouverture. Votre père, lui, avait voyagé avant les autres à Los Angeles et à Séoul, pour vivre ça. A 22 ans, vous êtes déjà presque plus pro et froid que lui à 32 ans?

- Il y a des choses que l'on voudrait bien vivre, mais malheureusement - ou heureusement - je suis professionnel et j'ai des obligations. J'étais à Lummen pour tenter d'aider la Suisse à accéder à la Super Ligue, même si on n'a pas trop bien réussi. Je l'ai regardée à la télévision. On verra pour la clôture. Si je ne faisais pas ces sacrifices, je ne serais pas là.

-Votre maman et votre frère seront dans les tribunes, aurez-vous le temps de les voir un peu?

- J'espère, mais ça ne sera pas facile car ils n'ont pas d'accréditation et seront derrière des grillages. Il y aura aussi des amis et mon parrain, Michel, le frère de mon père. Je suis content qu'ils soient là et j'espère les voir après le par-équipe.

- Et votre père, il sera trop pris par son métier d'entraîneur avec lies championnats d'Espagne?

- Oui, entre les juniors, les jeunes cavaliers et les seniors, il en a pour toute la semaine et je crois que lui, n’aurait pas supporté de venir sans accréditation, il veut échanger avec les cavaliers, voir les parcours, sinon a quoi bon...

- Jan Tops va voua aider. Cela ne le frustre-t-il pas de ne pas avoir été sélectionne?

- Non, il l'a très bien accepté et il se concentre sur ma prestation. A 200%. Si je décroche une médaille, il sera encore plus heureux que moi, c'est incroyable.

- Un exploit est-il possible?

- Oui, mais déjà de participer a cette aventure est beau. Personnellement, je me fixerai des objectifs au vu de ce qui se passera ce matin. J'espère que les parcours seront raisonnables. Comme aux Européens ou un peu plus dur, ma jument peut le faire; maintenant, si Olaf Petersen nous met quelque chose de très spécial, on verra, mais ce sera alors problème pour tout le monde.

- Est-il juste que le chef de piste soit si souvent Allemand, membre d'une nation dominante? Le Vénézuélien Palacios à Sydney, c'était plus neutre, non ?

«En individuel, je vois bien Markus Fuchs»

- Sans doute, mais la seule chose que je n'apprécie pas chez Petersen, c'est qu'il joue avec les distances a l'intérieur même des combinaisons, ses triples sont parfois très spéciaux a monter et ce n'est pas juste pour la chevaux.
- Vos pronostics?
- Par équipes, l’Allemagne sera difficile à détrôner. Après, il y en a beaucoup: la Hollande, la Belgique, l'Irlande, la France, le Brésil. Mais je dirais les Etats-Unis très homogènes, en deux et la Suisse en trois.

-Et en individuel?

- Markus» Fuchs, mais je le dis doucement pour qu il n'entende pas, il a assez de pression comme ça, mais Fuchs en un, Navet en deux et Skelton en trois.

-Devant Beerbaum et Pessoa?

-Je vois ça comme ça. Bien sûr, Rodrigo, qui est un ami, peut gagner. Mais, sur ce qu'on a vu, je garde ce tiercé-la.

-Et l'autre joker suisse ?

-Joker! Non, franchement je crois que nous, les trois jeunes, on peut atteindre la finale individuelle et faire bonne figure, le suis impatient de commencer!

Source: le matin

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