Le CSI-w de Genève débute aujourd’hui à Palexpo.
Steve Guerdat, vainqueur en 2006 et coleader de la Coupe du monde, en est la tête d’affiche. A Genève, le jurassien dispute son 33e concours de l’année 2008.
Steve Guerdat, vainqueur en 2006 et coleader de la Coupe du monde, en est la tête d’affiche. A Genève, le jurassien dispute son 33e concours de l’année 2008.
Depuis qu’il s’est imposé avec panache en 2006 sur cette piste des champions, Steve Guerdat a changé la dimension émotionnelle du plus grand concours indoor du monde. C’est clair, Genève a autant besoin de Steve Guerdat que le cavalier jurassien a besoin du CSI-W de Genève.
Date incontournable du calendrier du Jurassien, le rendez-vous genevois lui permet de concourir à la maison… ou presque. En 2008, il n’aura d’ailleurs participé qu’à sept épreuves helvétiques. «Oui, j’aime la route, mais, depuis deux ans, depuis que je suis basé à herrliberg, j’aime aussi être à la maison», lâche-t-il.
Le cavalier, ce bourlingueur des temps modernes, est devenu un Bison Futé de GPS. «Je gère personnellement toute l’organisation des déplacements. Mais avec l’internet, c’est devenu plus facile.» Pour un déplacement lointain, par exemple à Helsinki, les chevaux voyagent en trois jours. Ils passent la nuit dans des écuries à Hambourg et en Suède, «des bonnes adresses où on transite année après année.» Vous l’aurez compris, Steve Guerdat est rarement chez lui. «Si je dors trois nuits par semaine chez moi, c’est beaucoup. Mais nous ne sommes pas à plaindre, on dort souvent dans des hôtels quatre ou cinq étoiles.»
50 000 km au moins
Depuis qu’il a monté sa propre structure dans son fief zurichois, Steve Guerdat ne voyage plus en camion. Mais il voyage tout de même. «Je dépasse les 50 000 km annuels en voiture.» Le cavalier roule plus qu’il ne monte !
Steve Guerdat, funambule du calendrier, peut ajouter du piment à l’exercice. Un exemple ? La semaine prochaine, entre les concours réputés de Londres et de La Corogne, agendés le même week-end, le cavalier jurassien n’a pas tranché. Il a pris les deux. «Je serai à Londres le jeudi, puis je rejoindrai La Corogne notamment le Grand Prix du samedi. Je finirai le concours en Angleterre le dimanche et le lundi », explique-t-il. Si le Vadais joue au cavalier de l’air, ses montures ne suivront pas la cadence. Il disposera sur place de l’un de ses chevaux de pointe.
«Ma saison a été bien remplie, mais ce n’est rien par rapport à mes années chez Jan Tops. Je crois que j’avais aligné alors 80 concours de suite sans un week-end de repos», glisse Steve Guerdat, grand gourmand de compétition. Et qui n’est pas prêt de s’arrêter.
Raffi Kouyoumdjian
source: www.lqj.ch