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Textes:Alban Poudret |
Saut d’obstacles Derrière l’Allemagne et la France, la Suisse se place sur la troisième marche du podium. Guerdat (2e) et Mändli (3e) peuvent viser une médaille individuelle demain.
Après la catastrophe aux Mondiaux de Jerez 02 et la non-qualification pour la Super-Ligue des Nations 03, la médaille de bronze acquise hier aux Européens est presque synonyme de victoire, de renouveau en tout cas, pour l’équipe suisse. Elle permet de se projeter vers l’avenir puisqu’elle offre une qualification pour les JO d’Athènes.
Willy Melliger et Markus Fuchs, un peu dépités d’avoir gaspillé leurs chances individuelles, ont su oublier tout ça pour célébrer cette médaille avec Steve Guerdat et Beat Mändli, brillants sur tous les tableaux. La bataille avait été rude et si les Allemands avaient fait la course en tête, les Helvètes ont effectué une superbe remontée. Jusqu’à venir taquiner les Français, qui n’ont dû leur argent qu’à l’ultime parcours de Michel Robert, qui n’avait guère de marge de manœuvre.
En signant trois parcours sans fautes, un jeudi et deux hier, Steve Guerdat, le benjamin et le néophyte, aura été le fer de lance de cette équipe. Impressionnant de calme, de précision et de tact, le Jurassien a su exploiter au mieux les immenses qualités de « Tepic-la-Silla », le fabuleux destrier hollandais que lui confie le Mexicain Romo, Pour monter comme dans un rêve et…pour monter sur le podium européen, comme son père, Philippe, en 1985 et 1987.
« J’attendrai dimanche… »
« Je me suis tout à coup senti petit sur le podium, aux côtés de ces champions et j’ai pensé très fort à mon père, qui était aux côtés de ces mêmes cavaliers et notamment de Willi, et qui a aussi entraîné Beat, comme junior », confiera Steve après avoir été chaleureusement embrasser sa mère, Christiane, en larmes. Et d’ajouter : « Moi, je n’ai pas versé de larmes pour ça, j’attendrai dimanche, le travail n’est pas fini ! »
Les larmes et les épanchements, ce n’est pas non plus le genre de Beat Mändli, mais le Gruérien d’adoption peut être fier de son parcours. Sa petite faute du matin l’empêche certes d’être en tête du classement individuel, mais 3e, il est bien placé avec « Pozitano »,. « Dans la première manche, je n’ai pas trouvé le bon rythme et j’ai mal abordé le double. Etais-je un peu plus nerveux que la veille, la bonne entente est revenue ensuite avec mon cheval. On verra dimanche ! »
La Phrase
« Quel calme, quel talent, il est génial ! »
La Spectatrice