Christina Liebherr se sent plus forte qu'il y a quatre ans à Athènes
Alban Poudret - le 14 août 2008, 00h32
Le Matin
«J'ai un très bon sentiment, mon cheval est au mieux et moi aussi, je me sens encore plus forte qu'à Athènes.» Christina Liebherr est ravie de se retremper dans le grand bain olympique et la meilleure amazone des JO 2004 (13e) vise plus haut cette fois-ci. «Nous avons de vraies chances de médailles, individuelles et par équipes, et nous allons les jouer à fond.»
La Bulloise est ravie de la façon dont «LB No Mercy» a sauté dans le warm-up, l'épreuve de préparation. «Il était très calme, il n'a même pas regardé la flamme olympique en bordure de piste et j'ai profité de bien lui montrer l'écran géant (n.d.l.r.: placé un peu bas, à la hauteur des chevaux), il était très concentré.» Ce brillant hongre hollandais, fils du fameux «Libero H», a eu un petit coup de fatigue mardi, mais, depuis, il est au top.
«Ces dix jours d'acclimatation n'auront pas été de trop pour lui. Et il se sent très bien ici, car il n'y a ni mouches ni moustiques, qui le contrarient passablement chez nous», ajoute Christina Liebherr.
Steve Guerdat est très entouré aussi. Son père, Philippe, qui a monté lors de deux JO, est là pour lui et pour lui seul, ayant abandonné récemment son poste d'entraîneur des Ukrainiens. Yannick, le frère aîné de Steve, a atterri hier et, dans les tribunes de Sha Tin, il y aura encore oncle et amis.
Malgré une salle de fitness à l'hôtel-village et des balades, Steve Guerdat trouve le temps assez long. «Vivement que ça commence, je préfère un CSI normal, où l'on monte tout plein d'épreuves. Je m'ennuie un peu.» La motivation est inversement proportionnelle. «On veut décrocher une médaille et on y croit!» Et le Jurassien d'ajouter: «Je ne veux penser qu'à l'épreuve par équipes.»
Steve Guerdat a un très bon sentiment: «Jalisca Solier» ne souffre pas du tout de la chaleur et ici les conditions sont exceptionnelles: un manège climatisé, des paddocks de rêve.» Y aura-t-il des obstacles très particuliers? «On n'a même pas pu guigner et ceux qu'ils ont sortis pour l'entraînement étaient volontairement quelconques.» Le Romand a accepté volontiers le rôle capital de finisseur.