Steve Guerdat et «Jalisca Solier» ont approché la perfection dans le parcours de la chasse.
Deuxième derrière Pius Schwizer, le Jurassien ne veut penser qu'à l'équipe, qu'il voit sur le podium
Après une soirée mouvementée, conclue sur un doublé helvétique et de belles promesses pour la finale par équipes, une journée dite «de repos» n'était pas de trop pour les cavaliers de saut. Ils se contentaient des paddocks d'entraînement, afin de détendre leurs chevaux en vue de la grande bataille de cet après-midi (15 h 10, TSR2), comme le dit Steve Guerdat.
Un jour de pause fait du bien aux chevaux?
«Jalisca Solier» a une forme magnifique, voilà deux mois que je la prépare pour ça, mais ce repos lui est utile. Je préfère d'ailleurs que la finale par équipes se déroule sur un seul jour, comme un Prix des Nations, plutôt que sur deux jours, comme aux derniers Européens ou Mondiaux, car cette formule-là demande plus de préparation», précise Steve Guerdat. Ce qui est meilleur pour les médias ne l'est pas forcément pour les chevaux...
On vous a vu coacher la Tessinoise Clarissa Crotta, au côté de Willi Melliger...
On doit s'épauler, se sentir comme une véritable équipe, soudée, c'est une condition sine qua non de succès. La route est encore longue, il y a deux grosses manches à sauter, et on aura besoin de quatre éléments forts. Jeudi, il valait mieux que Dani (Etter) fasse trois fautes plutôt que les trois autres une faute chacun, on n'en serait pas là. Et Dani nous sortira à son tour un sans-faute cette fois-ci!
En tête après la chasse, l'équipe de Suisse a le potentiel pour réussir?
On vise l'or. Il serait d'ailleurs ridicule de se lever en se disant: «Je veux la 3e place.»
Le Jurassien sait pourtant que tout reste à faire: la Hollande, tenante du titre, est à 3 dixièmes (!), la France et l'Italie, ressuscitée par Markus Fuchs, à moins d'une faute. Même l'Allemagne, 6e à plus d'une faute, n'a pas dit son dernier mot...
En revanche, Meredith Michaels Beerbaum, 32e à cause de deux barres, a déjà perdu ses chances de défendre sa couronne sur le plan individuel, et elle n'est pas la seule... «Il y a plus à perdre qu'à gagner dans un parcours de chasse», souligne Guerdat. Le Romand est 2e de ce classement-là, juste derrière Pius Schwizer, époustouflant avec «Ulysse», mais il ne veut pas en parler.
Le Matin