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Steve Guerdat

Hippisme: à quelques millimètres du bonheur

mercredi 20 août 2008
Médaille... en chocolat pour la Suisse en saut d'obstacles par équipe. Victoire pour les Etats-Unis. Malgré une défaillance de Christina Liebherr, les cavaliers suisses ont effectué une belle remontée et il s'en est fallu d'un rien qu'ils ne montent sur le podium...

Alban Poudret - le 18 août 2008, 22h00
Le Matin
 
Les cavaliers suisses n'auront pas pu aller au bout de leur rêve, hier à Hongkong, mais jusqu'au bout, ils auront pu y croire et faire rêver leurs supporters. Malgré un véritable cauchemar vécu en tout début de finale par Christina Liebherr, ils se sont élevés au niveau des meilleurs et si le podium leur a échappé, pour moins d'une faute, ils ont lutté au niveau des tout meilleurs. Chapeau bas!

Cinquièmes par équipe à Athènes, quatrièmes cette fois-ci, les Helvètes peuvent se dire que leurs efforts, et leur talent, finiront par être récompensés. Que leur heure viendra, qui sait peut-être même dès ce jeudi, lors de la finale individuelle. Dans ce sport, il faut être philosophe et patient. A l'image du Canadien Ian Millar, qui aura attendu 61 ans et neuf JO avant de sauter sur le podium olympique!

L'heure aux regrets
Mais hier soir, alors que l'hymne américain retentissait, l'heure était aux regrets et aux remises en question. Rolf Grass, le chef d'une équipe passée par tous les états d'âme, voulait certes positiver: «C'était une situation de crise et les trois gars ont fait du très bon travail, ils auraient mérité une médaille, on était encore plus près du but qu'à Athènes».

Vrai qu'il y a quatre ans, les Suisses avaient fini 5es, à deux fautes du podium, alors que cette fois ils sont 4es, à moins d'une latte («Jalisca Solier») ou d'une barre («Cantus») ou d'un refus («Nobless M»), du bonheur. Trois fois rien, en somme, même une fois rien... Et là où «Tinka's Boy» avait fait la faute sur le No 1 et traversé la rivière, «Jalisca Solier» n'a fait qu'effleurer la latte. Au point que le juge hésita avant de lever son drapeau.

«C'est en tournant après le double de verticaux que j'ai pu jeter un coup d'oeil au tableau d'affichage et réaliser. Il fallait alors rester concentré, même si je savais que la médaille s'était envolée», dira Steve Guerdat, qui n'avait que 2 pts de marge au moment de conclure. «Je m'en veux de cette nouvelle faute à l'eau. J'ai attaqué la rivière de loin et la distance n'était pas idéale pour «Jalisca», qui ne fait normalement pas de faute d'eau.

Petite consolation en perspective de la finale individuelle, où il n'y aura de rivière qu'au premier tour, «Jalisca Solier» est une des seules à ne pas avoir fait une seule barre ici depuis vendredi. Mais Steve Guerdat ne pouvait pas encore trop penser à cette finale-là, où Pius Schwizer et Niklaus Schurtenberger auront aussi leur carte à jouer. Hier soir, Pius Schwizer en a épaté plus d'un. Lorsque «Nobless M» bloqua net, près de ces satanés bidets qui la contrarient - «les projecteurs se reflétaient dans l'eau» - le Lucernois dut faire une volte pour franchir le No 5. Il ne se démonta pas, faisant alors preuve d'une lucidité incroyable et galopant fort pour finir avec 5 pts. «Je ne sais pas si elle a vu l'eau ou autre chose, elle est très sensible, donc regardante et respectueuse, ça fait sa qualité et son défaut».

Niklaus Schurtenberger s'en voulait de ses deux fautes: «C'est de ma faute, j'ai mis trop de pression», avouera l'ancien décathlonien, «peut-être trop confiant à la reconnaissance». Equipier solide avec son bon «Cantus», le Bernois passe pour la troisième année consécutive de peu à côté du podium.

Christina Liebherr: «Mon cheval est entre génie et folie...»
C'est pour Christina Liebherr que la soirée fut la plus cruelle. Elle, l'équipière et l'ouvreuse modèles, abandonnait l'équipe à son (triste) sort, et au pire moment. La Suissesse se fit tout d'abord attendre, près d'une minute, avant d'entrer en piste forcément un peu plus tendue, nerveuse, que de coutume. Elle ne trouva pas le bon rythme, ni les abords idéaux pour «LB No Mercy», déjà piégé par le No 3 après avoir fait un très gros saut sur la Spa. Une nouvelle faute à l'eau sera hélas suivie de trois autres barres: le calvaire! «Mon cheval s'irrite beaucoup lorsqu'il fait une ou deux fautes et cela va forcément croissant. Il était très chaud et, par moments, je n'avais plus de contrôle», avouera la Bulloise, la mine défaite.

Nervosité de la cavalière ou irritabilité du cheval? Quand on fait un tel couple, on partage sans doute ses émotions et ses angoisses. N'y avait-il pas eu un souci l'après-midi, vers 16h, au paddock? «Oui, il avait un antérieur un peu chaud, on a fait des ultrasons et tout était en ordre». Et de nous rassurer: «Je n'y pensais plus, pour moi il était fit, mais je ne pouvais plus en faire façon.» Christina Liebherr aura ses mots: «C'est un cheval extraordinaire, mais pas facile, il est entre génie et folie...» Et, hier soir, l'exceptionnel fils de «Libero H» était démonté. Pour le plus grand malheur de sa cavalière et de l'équipe. La meilleure amazone des JO 2004 (13e) voit ainsi la finale de jeudi, réservée aux 35 meilleurs, lui passer sous le nez (38e). Bien cruel!

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