On ne les voit pas toujours sur les places de concours, mais ils sont ceux sans qui l'élite du saut d'obstacles suisse ne serait rien. Eleveurs, entrepreneurs ou parfois cavaliers, les mécènes ont des histoires et des motivations très différentes. Seuls restent l'amour des chevaux et l'ivresse de la compétition. Par procuration. Yves Piaget
Peu de cavaliers sur le circuit international peuvent compter sur un seul mécène qui met une écurie entière à leur disposition. C'est le cas de Steve Guerdat à qui Yves Piaget confie six chevaux de top-niveau. Le président de la marque d'horlogerie-joaillerie s'est toujours passionné pour les chevaux et s'est investi de manières diverses dans l'équitation. Vice-président de la Fédération suisse des sports équestres, président durant de nombreuses années du Concours international de Genève, mécène de l'Institut équestre national d'Avenches, il a même contribué à créer le circuit des promotions suisses, destiné à mettre en valeur les jeunes chevaux du pays. S'il suit avec passion la carrière de son jeune protégé, on le voit peu sur les places de concours. «Je ne serai jamais celui qui reste derrière les cordes à faire le grand propriétaire», prévient-il.
Arthur Schmid
Décédé il y a cinq ans, il a été l'un des plus grands mécènes du saut d'obstacles suisse, permettant notamment à Thomas Fuchs et à Lesley McNaught de briller sur la scène internationale. L'entrepreneur suisse avait également aidé le jeune Steve Guerdat à faire ses débuts au plus haut niveau en lui confiant «Lampire». «C'était le plus grand dans tous les sens du terme, décrit Alban Poudret, rédacteur en chef du Cavalier romand et directeur technique du CSI de Genève. Le plus généreux, le plus modeste et le plus discret.» Le sympathique Arthur Schmid continue même de soutenir le sport équestre puisqu'il avait demandé à sa compagne de continuer à aider Urs Fäh après sa mort.
Julie Conti
