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Steve Guerdat

Steve Guerdat: JEUX OLYMPIQUES

jeudi 16 juin 2005

Source: LQJ
Jeux Olympiques. Le cavalier jurassien vivra à Athènes ses premières joutes

Trente ans cumulés! C'est sans doute le plus jeune couple de la compétition. Steve Guerdat, 22 ans, et la bien nommée Olympic, 8 ans, vivront à Athènes leurs premiers Jeux. Une fraîcheur qui n'enlève en rien les ambitions du cavalier jurassien, (grand artisan de la qualification de l'équipe de Suisse l'an passé à Donaueschingen, cette aventure olympique est pour Guerdat junior la récompense d'une année de labeur, celle de son éclosion.

Au téléphone, c'est un Steve Guerdat «fatigué» qui nous répond. Fatigué? «Nous venons de boucler trois semaines de compétition à Valkenswaard et nous avons eu énormément de travail. Je n'aurais pourtant pas trop le temps de souffler jusqu'au départ.» C’'est que son temps est compté. Aujourd'hui, il met le cap sur Lummen, en Belgique, lieu des ultimes compétitions avant les Jeux. Il manquera ainsi la cérémonie d'ouverture. Mardi .il rejoindra ses coéquipiers helvétiques. Ils partiront de Zurich... sans leurs montures, qui, elles, .auront droit à un vol spécial, de Munster en Allemagne, en compagnie de leurs adversaires allemands.

-Steve Guerdat, le battant que vous êtes se fixe quel objectif pour ces Jeux olympiques?

Je souhaite .déjà me qualifier pour la finale individuelle. Ne me demandez pas comment cela va se passer je n'en sais rien. Mais je crois qu’on aura beaucoup de gens autour de nous. Nous arriverons le mardi (n.d.l.r. le 17 août) et nous devons patienter trois jours avant l’échauffement, le vendredi. CesJeux seront donc un peu des vacances!

-Des vacances?

Oui, avec trois compétitions en dix jours, ça nous change des concours habituels (n.d.l.r: qui comptent quatre à cinq épreuves par jour).

-Comment avez-vous préparé ces Jeux?

Comme une autre épreuve.Je crois que c'est inutile de se mettre de la pression et de faire aux culottes, parce que ce sontles Jeux.

Vous êtes donc serein...

Chaque chose en son temps! je ne veux pas me prendre la tête, pas me préoccuper de ce qui va se passer sur place. Je me concentre maintenant sur Lummen, ma prochaine compétition.

A Athènes, vous monterez Olympic, une jument de huit ans. Parlez-nous un peu d'elle...

Elle est très brave, sûre d’elle. Elle a toutes les qualités pour devenir une grande. Elle a de la force et un grand respect. Mais c'est clair qu'à huit ans, elle manque un peu d'expérience.

-Olympic n'aurait pas été «votre premier choix» en début d'année. Il faut dire que vous n'avez pas été épargné, avec les blessures de plusieurs de vos chevaux...

Je n'ai pas de regrets. Avant la sélection définitive, c'est vrai qu'on a un peu hésité entre Olympic et Orchidée. On a choisi la jument la plus performante du moment. J’ai confiance en elle. Si je ne fais pas trop de bêtises,ça devrait aller. Ce sont peut-être les Jeux, mais le parcours reste un parcours avec vingt obstacles, et l’objectif,c’est le sans-faute. Même si ces obstacles seront un peu plus larges et plus hauts qu’à l’accoutumée.

-Pensez-vous que vous avez mûri en une année ?

J’ai gagné en expérience en tout cas. Depuis le début de l’année, je n’ai eu qu’un week-end de libre. Même si je n’ai disputé qu’un championnat dans ma carrière (n.d.l.r. : les Européens de Donaueschingen l’an passé), j’ai toujours réalisé de bons Prix des Nations.

-Vous avez pris dimanche le huitième rang de Grand Prix de Valkenswaard, remporté par l’Allemand Ludger Beerbaum. La grande générale avant les Jeux ?

Ça aurait pu, mais on ne montait pas les chevaux de pointe. Il ne faudrait donc pas tirer de conclusions hâtives.

-Comme vous, qui gardez Olympic bien au chaud.

Oui, depuis l’épreuve de Falsterbo en Suède, elle n’a plus disputé d’épreuves majeures. Cela fait donc cinq semaines qu’on la ménage.

-La chaleur peut-elle jouer un rôle?

Je ne pense pas. Athènes n’est pas Sydney.
 

«II a fait beaucoup de sacrifices»

Philippe Guerdat suivra avec attention les exploits de son fils Steve

«Cette image est très forte. C'était à Mechelen, en 1989. Steve devait avoir 7 ans. C'était la première fois qu'il pénétrait sur une piste de concours. Il y avait environ 10000 personnes et nous étions tous les deux impressionnés.» Qui mieux que Philippe Guerdat connaît le fulgurant parcours de Steve, son fils? Jusqu'à fin 2002 et l'exil du jeune champion à Valkenswaard, son père fut aussi son mentor. «On a tout de suite compris qu'il avait du talent. Vous me demandez si je me souviens de son premier succès? Mais c'était son premier concours! Il a tout de suite gagné.»

A 4 ans, Steve Guerdat montait déjà. Sous la houlette de son entraîneur Roger Bourquard, il obtient, à 11 ans, sa première licence. «Il avait du talent au départ, c'est sûr. Mais c'est un aspect que l'on peut perdre si on ne travaille pas», commente son père. Et Steve est un passionné, un perfectionniste. «Je ne suis pas surpris de ce qu'il fait. Il n'a jamais baissé les bras et sa courbe de travail a toujours été constante. Pour en arriver là, il a fait beaucoup de sacrifices.»

Chef d'équipe des cavaliers espagnols, qui, en passant, ne se sont pas qualifiés pour Athènes, Philippe Guerdat sait que son fils a toujours eu la même ligne de conduite. «Steve, c'est le même. Son caractère n'a pas changé. C'est pourquoi je suis très fier de ce qu'il fait. Mais attention, je ne suis pas en train de transposer ma carrière au travers de lui.»

Viennent les Jeux, Athènes. «Je n'y serai pas. Les championnats d'Espagne ont lieu en même temps. Je suivrai donc les parcours de Steve à la TV. Mais, de toute façon, je ne serais pas allé à Athènes. Avec le système imposé par les innombrables accréditations, au mieux, je me serais retrouvé à un kilomètre de l'enceinte!»
 

Vingt ans après Philippe, un autre Guerdat défendra donc les chances suisses et jurassiennes lors des Jeux olympiques. A Los Angeles, Guerdat senior avait pris la cinquième place aux Prix des Nations. Quatre ans plus tard, à Séoul, il récidivait avec un sixième rang, toujours par équipe.

Steve Guerdat peut-il créer l'exploit attendu par tous les Jurassiens? «Il faut voir la réalité en face. Il est encore un peu juste. Son cheval n'a pas trop d'expérience, mais il est tout de même capable de surprendre. Je le trouve très bien dans sa tête. Mais n'en demandons pas trop.» Juste histoire de ne pas mettre trop de pression sur les épaules du 25e cavalier mondial du moment.

Et, on l'oublie trop souvent, Steve Guerdat n'a que 22 ans. «Et ces Jeux ne sont qu'une étape dans sa carrière.»
 
2004

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