Il y a neuf mois, le jeune homme de 22 ans s’était déjà attribué une qualification morale, puisque ce sont ses parcours de virtuose lors des Européens de Donaueschingen qui avaient offert quatre places aux suisses, pour les compétitions de sauts d’obstacles. Avant d’aborder, cette fin de semaine à La Baule, des compétitions qui lui tiennent à cœur, le cavalier jurassien est à l’entrevue. De la revue.
- Steve Guerdat, on a fait le tour. Il y a pile une année, vous lanciez votre formidable épopée de 2003 en vous mettant en évidence à La Baule.
- Eh oui, la boucle est bouclée. C’est un autre challenge qui débute maintenant pour moi. Confirmer et ne plus se reposer sur les lauriers. Il y a douze mois, j’évoluais sans pression, je n’avais rien à prouver. Je me réjouis d’y être (n.d.l.r. nous l’avons contacté hier, il prend le chemin de la côte atlantique ce matin).
- Si je vous dis que les Jeux sont là, dans cent jours !
- On n’y est pas encore.
- Mais vous serez sans doute du voyage !
- On ne peut pas l’affirmer. Il reste justement cent jours et tellement de choses peuvent se passer d’ici là. Je ne sors pas d’un excellent hiver. J’ai connu passablement de malchance avec mes chevaux, alors je veux rester prudent.
- Vous avez de qui tenir ! Votre père, Philippe, a participé à deux olympiades, Los Angeles en 1984 et Séoul en 1988.
- Je me souviens qu’on avait installé la TV dans ma chambre et que l’on regardait les épreuves à 2-3 heures du matin avec ma mère. Mais j’étais très jeune.
- C’est une superbe performance. Ca me rend heureux. A mon avis, je subirai encore quelques montées et descentes. Se maintenir déjà dans les cinquante meilleurs cavaliers du monde est une performance remarquable.
- Quelles sont les nouvelles du front ?