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Steve Guerdat

Quand Roger Federer et Steve Guerdat rendent les larmes

mardi 2 août 2005

Jour J. Heure H.L’instant précis où le champion lève les bras, cherche on ne sait quoi dans un ciel forcément étoilé. L’état de grâce pour la compétition parfaite.

 
C’est ici et pas ailleurs. La bonne personne à la bonne place. Comme ce dimanche 29 juin 2003, en banlieue londonienne, sur un gazon défraîchi par les échanges de la  quinzaine. Et Roger Federer, genoux à terre, au Firmament. Comme ce dimanche 24 août 2003, sur la piste de saut d’obstacles de Donaueschingen, dans la fournaise d’un été de canicule. Et Steve Guerdat… seul au monde, dans ses pensées, si proche du Firmament.

Un jour, on a 21 ans, le temps où on sent enfin que les rêves de gosse vont finir par se concrétiser. Tenir le monde à cet âge, c’est beau. On y est, on le sait, c’est ce fameux jour J, cet instant I. On comprend que, finalement, rien ne peut nous arriver. Le bonheur tant attendu n’est pas loin. Alors on donne tout, on aborde la dernière ligne droite, on s’offre un ultime coup d’éclat. Plus tard, à l’interview, on osera le dire. « Oui, c’est le plus beau jour de ma vie. » Du coup, on se décrispe, le corps en entier se relâche. On réalise, le champion devient plus humain. Sur un terrain de sport, les larmes sont toujours fascinantes. A mes yeux, en tout cas.

Parce que Roger Federer et Steve Guerdat possèdent la même race de champion, une classe, une abnégation au travail qui les poussent à ne jamais commettre deux fois la même erreur, ils sont où ils sont. A 21 ans, ils évoluent au sommet – ou presque – de leur art. Je leur attribue mon coup de cœur de l’année, parce que j’éprouve une certaine fascination à les regarder maîtriser leur sujet .Au bout de la raquette de Roger Federer l’épatant, au bout des rênes de Steve l’élégant, j’y décèlerais même de la magie. Grâce à ce dernier, j’ai en tout cas réalisé qu’il n’y avait rien de plus insoutenable qu’un concours de saut d’obstacles. Quand ça vous prend…

Cette année. J’étais donc présent à Donaueschingen, dans cette ambiance de concours hippique cent pour cent teutonne qui rendait, côté jardin, des effluves de champagne, de bière et de « curry bratwurst ». Côté cour, Steve Guerdat et son magnifique Tepic La Silla venaient de remporter le vendredi la médaille de bronze par équipes des Championnats d’Europe. Le Jurassien épatait la galerie suisse par son aisance, alors qu’il ne montait l’imposant étalon que depuis un petit mois.

La poussière donne la larme à l’œil


Son jour de gloire ? Rien ne pouvait l’arrêter ? Le titre de champion d’Europe, il l’a bien flirté. Un pied de trop dans la rivière, une barre qui branle, qui branle encore et qui tombe. Au final le Jurassien avait peut-être bien réussi un petit  exploit, en se classant sixième de ces joutes continentales, mais il lui manquait un malheureux point – « une poussière », répéta-t-il longtemps – pour être au sommet de l’affiche et imiter les gestes de Roger Federer.

On l’a alors vu lâcher quelques larmes. Aussi prenantes que celles du vainqueur de Wimbledon deux mois plus tôt. Elles avaient sans doute la même intensité, la même force, mais pas la même couleur. Comme on dit, un rêve qui ne se réalise pas complètement est à revivre. Reste à trouver le moment opportun. A la Roger Federer. Mais à 21 ans, n’a-t-on justement pas le temps ?

Source : Le Quotidien Jurassien 30.12.2003

Texte : Raffi Kouyoumdjan

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