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Steve Guerdat

Steve Guerdat dans son tout nouveau fief

mardi 2 septembre 2008
Peu avant de s’envoler pour Las Vegas, rejoindre Trésor (parti trois jours avant lui, via Amsterdam) afin de disputer sa seconde finale de coupe du monde, Steve Guerdat a bien voulu nous ouvrir les clés de son nouveau petit paradis : le Rütihof ! Visite guidée.
 
Devant les somptueuses écuries du Rütihof, Steve Guerdat est entouré de Werner Oberholzer (à dr., architecte et dirigeant du domaine, et D'Armin Gigeli (à g.) cavalier et éleveur passionné. En médaillon: Urs Schwarzenbach après une victoire dans la Gold Cup à Windsor.
« C’est vraiment idéal, fonctionnel, vaste, aéré, ici tout a été conçu pour le bien-être du cheval », résumait Steve Guerdat (25 ans en juin prochain) en nous présentant ses nouvelles installations, situées sur les hauts de Herrliberg (ZH). Des écuries cinq étoiles, nichées dans un cadre très naturel. Le Lac de Zurich et la goldkünste (litt. La Rive d’or) sont à nos pieds, mais ici, c’est la campagne. Et les forêts sont à  portée de sabot.

On est à 6 km à peine du bord du lac et à 15 km au sud-est de Zurich. En face, sur l’autre rive du lac, se trouve Thalwil, où est basé Beat Mändli. Les deux finalistes de la Coupe du monde ‘07 sont à deux battements d’aile d’oiseau. Et dire que tous deux ont atterri ici après un crochet par le canton de Fribourg, l’un à Riaz, chez les Liebherr, l’autre à Chiètres, où les Notz lui ont fait bon accueil durant douze mois. Avouez que le Schaffhousois et le Jurassien (que treize ans les séparent) n’ont pas seulement une équitation et une silhouette proches, mais un parcours assez voisin !

Tous deux sont dotés d’un immense talent et ont désormais les moyens et les mécènes de leurs ambitions. Si Beat Mändli est aidé par les frères Theiler, Stefan Stamm et quelques autres, Steve Guerdat peut bâtir son avenir avec l’aide d’Yves Piaget et d’Urs Schwarzenbach, sans compter celle de son père et de ses proches évidemmen

Quand polo rime avec saut

Dans le monde du cheval, Urs Schwarzenbach est plutôt connu comme patron de l’équipe de polo des Blacks Bears (litt. Les Ours (ou Urs!) Noirs). Suite à une violente chute de cheval l’été passé, il joue moins souvent, mais son fils Guy (hand. 2) a repris le flambeau. Il est aussi un des hommes d’affaires les plus fortunés du pays. Financier, il possède plusieurs hôtels, dont le fameux Dolder de Zurich (qu’il rénove actuellement) et le Suvretta de St.Moritz, tout en vivant principalement en Angleterre.

« Urs Schwarzenbach montait ici au Rütihof, à la fin des années 60, avec son épouse, c’est comme cela que j’ai fait sa connaissance », raconte Hugo Schmutz, l’es-propriétaire du manège, qui vit et monte toujours ici. « En 2001, il a racheté les installations. L’endroit lui plaît beaucoup et il peut y poser son hélicoptère, mais il ne vient pas souvent ». poursuit-il.

L’ensemble a alors été rénové, le manège (62 X 22 m.) a été agrandi, un marcheur a été construit et de nouvelles écuries magnifiques ont été bâties, avec des boxes de 4,50 X 5m. Le terrain (du sable synthétique), identique dehors et dans le manège, est excellent. Et des chemins aménagés permettent de partir pour des balades très sûres dans les bois. Werner Oberholzer, architecte et homme de confiance des Schwarzenbach, s’est chargé de ces travaux. Urs Schwarzenbach vit surtout en Angleterre et ses écuries zurichoises étaient donc sous-occupées. D’où l’idée de prêter celles-ci à Steve Guerdat.

« C’est génial, je dispose du tout, appartement compris. Et j’ai de surcroît un contrat de sponsoring jusqu’à la fin ’08. M. Schwarzenbach était prêt à partir pour quatre ans, mais je veux qu’il ait envie de ressigner après les JO, tout doit être basé sur la confiance et l’envie de poursuivre l’aventure », précise sainement Steve, qui tient aussi à son statut d’indépendant. « Je suis libre, indépendant et cela me plaît beaucoup, même si je dois évidemment justifier la confiance placée en moi ».

« L’an passé, je redoutais que ce retour en suisse soit un pas en arrière, un retour à la case départ Il m’a fallu quelques mois pour digérer tout ça, je me voyais presque repartir à l’étranger, tout en montant pour la suisse, bien sûr, mais je ne savais pas vraiment si je pourrais construire quelque chose de solide ici. Les événements heureux se sont ensuite précipités et, aujourd’hui, je trouve que j’ai la plus belle des situations », confie Steve.

Aidé de Heidi Mulari, sa fidèle groom finlandaise, qui l’a suivi après son départ de Valkenswaard, et d’une seconde palefrenière venue du Nord, Steve Guerdat a pour l’heure six chevaux dans son camp de base zurichois, « quatre à Yves G.Piaget et deux jeunes à moi ». Steve croit beaucoup en Touch the Diamond, une jeune irlandaise qui a très bien sauté au Sunshine Tour.Et,à la suite de Kador du Valon, « un futur crack, je l’espère » d’autres pourraient débarquer bientôt. « J’ai beaucoup de chance, car Yves Piaget est très motivé ».

Steve guerdat aurait de la place pour une douzaine de chevaux, sans compter l’écurie adjacente, presque vide. Il préfère toutefois ses écuries, avec fenêtres et grande cour intérieure, aux autres, dotées de terrasses ensoleillées.
« Les chevaux ne sont pas très à l’aise dans ces espaces trop étroits, je préfère qu’ils aillent au pré, ce d’autant que chaque cheval jouit d’un parc privé ! »

Un environnement positif  

Des chevaux, il y en a surtout dans la ferme d’à-côté, réservée aux pensionnaires privés, et l’endroit ne manque vraiment pas de vie. Hugo Schmutz monte là tous les matins. Steve a aussi de bons contacts avec le responsable des écuries, Armin Gigeli, un homme de cheval et éleveur passionné qui monte encore des épreuves seniors, et avec Werner Oberholzer, aujourd’hui chargé de gérer ce beau domaine de 7 hectares. L’équipe est sympathique, complémentaire et pleine de respect mutuel.

Steve jouit d’un joli petit appartement, «avec vue sur le paddock et les chevaux». Sa mère est venue lui donner un coup de main pour s’installer, mais ce 1er avril-là, tout le monde s’est en fait retrouvé au chevet de Jalisca…

Et un soir sans concours ni déplacement (c’est plutôt rare !) il y a Zurich, «la ville la plus animée du pays, il y a mille choses à faire et à voir, c’est super. J’ai appris le schwyzerdütsch chez les juniors, mais depuis mon séjour en Hollande, je parle un peu trop «allemand» pour les copains, il va falloir que je fasse un effort!»

Pour les voyages, Steve Guerdat a racheté le camion de Paul Estermann, « juste après le CSI-W de Genève, l’enveloppe de la coupe du monde a payé un bon bout et mon père a mis la différence ! ». Le lendemain de notre visite, ce camion est parti pour Amsterdam, d’où Trésor devait s’envoler pour Las Vegas.

La suite passera par La Baule et le CSIO de France, première étape de la Super Ligue Samsung (10 au 13 mai), où Steve Guerdat comptera sur Pontiac pour palier l’absence de Jalisca. A St-Gall, pour le CSIO de Suisse (30mai au 3 juin), il faudra aussi se passer de Jalisca. Trésor et Pontiac seront donc mis à contribution, avant le retour, tant espéré, de Jalisca. « e veux lui donner un maximum de temps pour se remettre et retrouver sa belle énergie, j’ai mis une croix sur la saison d’été, mais si je la sentais vraiment au top avant les championnats d’Europe, on pourrait toujours revoir nos plans». Au soir du triomphe de Palexpo, le discours était de toute manière déjà le même, l’objectif principal étant alors déjà clairement les JO ’08 à Hong Kong.

Tous amoureux de Jalisca !

Le Jurassien pouvait enfin apprécier sa situation, dix jours après avoir emménagé en terres zurichoises, car Jalisca Solier revenait tout juste de la clinique de Niederlenz où elle avait été opérée de coliques par le Dr Marco Hermann et son équipe, dans la nuit suivant son arrivée à Herrliberg. « J’ai passé quelques nuits blanches, mais Jalisca a une force de caractère incroyable et elle l’a encore prouvé. 20 minutes après la première narcose, elle était debout. 40 minutes après la seconde aussi, elle a ouvert les yeux et voulu se lever, mais elle a alors tout de suite compris qu’elle n’avait pas assez de force et qu’il lui fallait encore patienter 20 minutes. Là où d’autres auraient essayé, glissé, tapé dans tous les coins du box, au risque de se blesser. Elle est fabuleuse, à la clinique, ils en étaient tous amoureux ! » Et d’ajouter : « Une ex-groom de Michael Whitaker va venir ici deux ou trois semaines pour s’occuper uniquement de Jalisca. Comme une vraie baby-sitter ! Ma jument aime bien être dorlotée et elle en a bien besoin en ce moment ».
Sur sa surdouée, Steve Guerdat est intarissable : « Elle a toutes les qualités d’un crack, la force, le respect, le courage et la vitesse. Son galop est parfait un peu difficile à gérer, car elle a du mal à raccourcir, mais elle est plus rapide que les autres sur un barrage. A Genève, elle ne connaissait rien du grand sport et elle a battu les meilleurs chevaux du monde, dans une épreuve très difficile. Jalisca est une jument hors du commun, ses qualités, son caractère exceptionnel, elle va sûrement les garder, j’espère juste qu’elle aura toujours la même envie, la même confiance en elle aussi. Je devrais être très attentif. Et patient »,
avoue le jeune prodige jurassien.
 
Source :le cavalier romand
Texte : alban poudret
Photos: alban et antoine poudret / darrin vanselow

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