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Steve Guerdat

Steve Guerdat restera suisse

jeudi 4 mai 2006

Source: LQJ
 Texte: Alexandre Lachat
Steve Guerdat est de retour au pays Steve Guerdat est fier d’être Suisse, il n’entend pas endosser la nationalité ukrainienne et l’a fait savoir à son désormais ex-patron, alexander Onischenko, qui l’a plutôt mal pris et qui a immédiatement sanctionné le Jurassien. Le cavalier de Bassecourt est de retour au pays.

Hippisme Le cavalier de Bassecourt est de retour au pays. Il n’a pas cédé aux avances de son patron, Alexander Onischenko, qui voulait lui faire prendre la nationalité ukrainienne.

L’aventure de Steve Guerdat dans les écuries belges du milliardaire ukrainien Alexander Onischenko, c’est déjà du passé. Samedi, le cavalier jurassien a définitivement quitté sa base liégeoise et est rentré au pays. Il ne sera resté que deux mois et demi chez »l’Abramovitch du concours hippique », redoutable homme d’affaire et richissime magnat du gaz, qui rêve de monter artificiellement une équipe d’Ukraine de saut d’obstacles capable de flamber aux Jeux de Pékin en 2008. Pour cela, Onischenko a déjà su convaincre une cavalière allemande et deux cavaliers belges – tous trois de très grande qualité – d’endosser la nationalité ukrainienne. Il espérait bien en faire de même avec Guerdat. C’est raté : le jurassien – 24 ans cette année – lui a adressé un non clair et net… dont il a très vite subi les conséquences.

« Pour moi, c’était clair »

« Quand je lui ai signifié que jamais je ne changerais de nationalité, que jamais je ne deviendrais Ukrainien, M. Onischenko a immédiatement décidé de ne plus me confier Countdown pour le prochain CSIO de France, le week-end prochain à La Baule, comme c’était pourtant prévu », raconte Steve Guerdat. « J’en ai tiré les conclusions. Pour moi, il devenait alors évident qu’il entendait garder ses cracks pour ses cavaliers ukrainiens, et il me l’a d’ailleurs clairement fait savoir. Je ne voulais pas me contenter des autres. »
Après avoir quitté les écuries de Jan tops début février après trois ans et demi passés à Valkenswaard, aux Pays-Bas, le cavalier de Bassecourt – dont le papa, Philippe, entraîne depuis peu l’équipe d’Ukraine ! -  n’aura donc fait qu’un passage éclair en Belgique. De toute évidence, Steve Guerdat a misé sur le mauvais cheval, et il l’admet. « « Mais, pour moi, il était hors de question que je reste chez Jan tops, chez qui j’ai pourtant énormément appris », poursuit-il.
« Après la vente de Tijl, le lien de confiance était rompu. Je ne pouvais plus rester à Valkenswaard, je n’avais plus de chevaux susceptibles de pouvoir m’aligner aux championnats du monde, fin août à Aix-la-chapelle. Il me fallait trouver autre chose, une autre base. J’ai reçu cette proposition de M. Onischenko, je savais exactement quels buts il poursuivait. Mais j’espérais pourtant pouvoir accomplir toute une saison sans être placé au pied du mur, comme il l’a fait la semaine dernière, en me demandant expressément de prendre le passeport ukrainien. Dans ma tête, ça a toujours été clair : je suis Suisse, je suis fier de l’être et jamais je ne changerai de nationalité.»

Il est à Chiètres

Des Remords ? « Je m’en veux que tout cela finisse de cette manière. Mais pour moi, au mois de février, c’était quasi la seule possibilité de préserver mes chances de participer aux championnats du monde. J’ai fait une bourde, c’est évident. Mais on dit généralement qu’on apprend de ses erreurs… »
Steve Guerdat a passé le week-end dans le Jura, au domicile de sa maman à Delémont. Hier matin, il a pris la direction de Chiètres. Chez Jürg Notz, il s’est remis à monter. « Jürg m’a aimablement proposé de me dépanner, je resterai chez lui toute la semaine au moins, beaucoup plus peut-être. Je vais m’accorder le temps de la réflexion et essayer de faire le bon choix. Je vais entreprendre quelque chose de nouveau, mais je ne sais pas encore quoi.»
Les championnats du monde, dans quatre mois à Aix-la-Chapelle ? «Dans les circonstances actuelles, ils ne sont plus d’actualité pour moi. Mais, dans ce milieu, tout va très vite, vous savez. Peut-être que, demain, je reçois un coup de fil miraculeux et tout repart beaucoup plus vite que prévu. Mais, si d’ici à la fin du mois, rien de concret ne se dessine, il est évident que je ne serai pas en Allemagne fin août.»
A pas même encore 24 ans (il est né le 10 juin 1982), Steve Guerdat a le temps de voir venir. (ala)

Chapeau, Steve !

« Je suis Suisse, j’en suis fier et je veux le rester ! » Au richissime Alexander Onischenko, qui pensait que tout pouvait s’acheter avec de l’argent, Steve Guerdat a opposé un non clair et net. C’est tout à son honneur. Le cavalier de Bassecourt, pourtant longtemps exilé aux Pays-Bas, a prouvé à quel point il restait attaché à son pays, à sa terre, à ses racines. Il est le champion d’ici, il ne sera jamais celui de Kief, de Donetsk ou d’Odessa, qu’il ne connait pas.
 
En refusant de vendre son âme au diable, le cavalier jurassien a pourtant, du même coup, sérieusement hypothéqué ses chances de participer aux prochains championnats du monde, fin août à Aix-la-Chapelle, la mecque des sports équestres. Et alors ? en ne cédant pas à la facilité, en restant sourd aux chants des sirènes qui ne sont, c’est évident, jamais bons conseillers, Steve Guerdat s’est certes placé dans une position délicate à court terme. Mais, à même pas 24 ans, il a le temps d’attendre un peu, le temps de voir venir. La décision qu’il vient de prendre l’honore. Avec son talent, sa passion, il saura rebondir, à coup sûr.

« En suisse, on a une équipe formidable, on a déjà vécu tellement de bons moments ensemble. » Oui, le sport helvétique peut être fier de ses champions, dont fait partie le cavalier jurassien. En deux mots : chapeau, Steve !

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