Steve Guerdat a coutume de dire qu'il est «dans son jardin à Genève», là où il a conquis tant de succès. Mais, depuis hier, on peut dire que son pré carré va de Genève à Zurich (en passant par le Jura...), car le fin styliste a conquis le public du Hallenstadion en triomphant dans le GP Coupe du monde Rolex FEI de Zurich. Une ville qui est aussi un peu la sienne depuis qu'il s'est établi avec ses chevaux à Herrliberg, sur les hauts de la Goldküste, au printemps 2007.
Que d'émotion!
Les 11'320 spectateurs, ébahis par sa classe et son audace, touchés aussi par sa joie et son émotion (il n'a pas caché ses larmes à l'interview), lui ont fait hier plusieurs ovations. Quant à sa famille, Christiane, sa maman, la première, ils étaient très, très émus. Le Jurassien ne venait-il pas de réussir un exploit, face à l'élite mondiale, devenant le troisième Suisse à s'imposer ici, après deux monstres sacrés, Willi Melliger sur «Calvaro V» en 1999, et Markus Fuchs sur «Nirmette» en 2007. Et le tout premier au niveau de la Coupe du monde.
Les 11'320 spectateurs, ébahis par sa classe et son audace, touchés aussi par sa joie et son émotion (il n'a pas caché ses larmes à l'interview), lui ont fait hier plusieurs ovations. Quant à sa famille, Christiane, sa maman, la première, ils étaient très, très émus. Le Jurassien ne venait-il pas de réussir un exploit, face à l'élite mondiale, devenant le troisième Suisse à s'imposer ici, après deux monstres sacrés, Willi Melliger sur «Calvaro V» en 1999, et Markus Fuchs sur «Nirmette» en 2007. Et le tout premier au niveau de la Coupe du monde.
Après Genève 2006 et Vigo 2007, c'est le troisième succès en Coupe du monde pour le prodige jurassien (27 ans). «J'ai eu la chance de partir le dernier au barrage, je savais exactement ce que j'avais à faire, de la chance aussi sur les Bruxelles (qui ont tremblé), mais cela compense aussi la chance que je n'ai pas eue depuis quelques mois (avec une succession de parcours à une faute)», résumait-il, ajoutant: «Ces hauts et ces bas, c'est aussi ce qui fait la beauté du sport.»
Le prochain défi, c'est la grande finale de Genève: «C'est mon but absolu cette année et je vais encore tout faire pour améliorer mon classement, j'ai de nouveau trois chevaux en forme.»
Avec un «Trésor» au top, une «Jalisca Solier» (opérée après Windsor) de retour et un «Ferrari» 3e du GP de Bâle, Steve Guerdat peut voir la suite avec confiance. «Je les prends tous les trois à Bordeaux et à Vigo, et j'alternerai.» Vrai homme de cheval, il a toujours su ménager et écouter ses montures et il en récolte aussi les fruits.
source: Le Matin, texte: Alban Poudret, photo: Keystone