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Steve Guerdat

Un jour de gloire dans la vie de Steve Guerdat

mercredi 30 avril 2008

Le jeune Jurassien ne partait pas favori dans la finale de la Coupe du monde de saut. Mais, au bout d'une chevauchée mémorable, il s'est offert la deuxième place du premier round.

Au milieu des concurrents qui s'échauffent pour l'épreuve en cours, il travaille son cheval. Avec les rênes mi-longues mais avec l'air concentré - voir préoccupé - qui sied toujours à Steve Guerdat. Après avoir créé la surprise l'année passée en s'adjugeant la médaille de bronze, le jeune Jurassien est revenu en finale de la Coupe du monde de saut d'obstacles. Pas favori, juste déterminé.

Comme l'an passé, Steve Guerdat a choisi de monter Trésor. Bien qu'il ait signé un véritable exploit à Las Vegas, son étalon n'est pas sa meilleure monture. Sa bondissante Jalisca Solier, il la préserve pour les Jeux. «Elle peut faire un gros championnat par an mais pas deux.» Ferrari, un autre étalon prometteur, complète l'équipe.

Une participation à une finale de Coupe du monde est une grande aventure... réglée comme du papier à musique. Dimanche déjà, Ferrari et Trésor, les deux montures de Steve Guerdat, ont quitté leur écurie zurichoise pour un long voyage en camion. Après une nuit à Münster, en Allemagne, ils sont arrivés lundi soir à Göteborg, la Mecque suédoise du saut d'obstacles. «En général, les chevaux de ce niveau ont l'habitude des voyages, assure le Jurassien. Trésor se transporte très bien.»

Longuement marchés par leur groom lundi matin pour se remettre des courbatures de leur périple, les deux étalons ont été travaillés par Steve à son arrivée en Suède. «Au début, il faut les remettre un peu aux ordres. A cause du voyage, ils n'ont pratiquement pas été montés pendant deux jours.» Une warm-up le mercredi pour familiariser les chevaux avec la piste de Göteborg, et jeudi, c'était le coup d'envoi de la finale.

Réveil à sept heures pour Steve Guerdat dans l'hôtel qui jouxte la Scandinavium Arena. Le temps de déjeuner et à 8 heures déjà, il est en selle sur Ferrari. «Mes chevaux sont toujours montés deux fois par jour en concours. C'est la meilleure façon de les faire récupérer de l'effort de la veille et de les préparer musculairement pour sauter.» Le temps de rentrer le cheval à l'écurie et il est déjà temps de reconnaître le tracé de la première épreuve qui commence à 10 heures. Un bon début: avec Ferrari, Steve se classe 5e d'un parcours toisant 1m50 avec barrage.

Dès la sortie de la remise des prix, à midi, le jeune cavalier n'a qu'une demi-heure pour manger avant de se remettre à cheval. «Je préfère ne monter mes chevaux que deux ou trois heures avant qu'ils ne sautent, mais ici il y a beaucoup d'attractions ou d'épreuves réservées aux juniors, alors c'est le dernier moment pour travailler Trésor.» Une heure d'un travail assez détendu. Au milieu de la cacophonie des concurrents qui sautent et de ceux qui marchent leurs chevaux, Steve Guerdat semble comme un poisson dans l'eau. Ensuite... repos. Avec seulement deux chevaux à gérer - les cavaliers en montent trois ou quatre lors des compétitions classiques - le Jurassien peut s'octroyer deux bonnes heures de repos. Chouette? Pas vraiment. «Je préfère avoir toujours quelque chose à faire pour rester dans le coup. Là, ce n'est pas simple... Je me suis plongé dans la compétition à 10 heures ce matin. Là, je vais un peu me relâcher, et il va falloir que je me reconcentre ensuite avant la première manche de la finale.»

Une fois arrivé à l'hôtel, le cavalier a tout fait pour s'éloigner des vicissitudes du sport. «J'ai regardé Federer écraser Monfils et Djokovitc atomiser Murray. On ne voyait pas les balles passer, c'était fou!» Steve Guerdat a ensuite accueilli son entraîneur Thomas Fuchs avant d'aller avec lui reconnaître le tracé de la première manche de la finale. Entre les obstacles, le cavalier compte et recompte les foulées. Trois, quatre fois, avec toujours la même concentration. La finale commence avec une chasse, une épreuve dans laquelle la vitesse joue un rôle prédominant. «Ce n'était pas tellement un parcours pour moi. Il fallait beaucoup galoper et je ne peux pas allonger trop mon cheval sans qu'il fasse des fautes.»

18h30: pendant que sa groom marche déjà Trésor, Steve regarde les premiers concurrents. «En voyant les autres cavaliers, j'ai vu qu'il faudrait boucler le parcours en moins de 70 secondes pour être dans les dix meilleurs, et c'est ce que je me suis fixé.» Mais l'échauffement se passe bien. Si bien que le Jurassien se dit qu'il irait bien grappiller quelques précieux dixièmes. Et c'est en piste même qu'il décide de jouer le tout pour le tout: «Mon cheval a très bien sauté sur le début du parcours. Je me suis dit que je pouvais prendre plus de risques pour finir devant les favoris.» Pari réussi. Il s'empare de la deuxième place avec 69'88'' et personne ne pourra l'en déloger.

Après avoir reçu son prix et honoré de sa présence la conférence de presse, Steve Guerdat a pu prendre son premier repas tranquille de la journée. Avec Thomas Fuchs et son fils Martin. «D'habitude, après les épreuves, j'aime bien aller boire des verres au bar avec les autres cavaliers. Je suis un couche-tard et 5 ou 6 heures de sommeil me suffisent. Mais là, je vais peut-être rentrer me soigner. J'ai très mal à la gorge et ce matin, j'étais fiévreux.»

Steve Guerdat 2e, Beat Mändli 6e, le compte suisse est bon

L'entrée en matière des cavaliers helvétiques a frôlé la perfection. Une deuxième place pour Steve Guerdat et un sixième rang pour le tenant du titre, Beat Mändli. De bon augure, puisque les cavaliers s'étaient tous deux issés sur le podium de Las Vegas, l'an passé, avec une première manche un peu moins réussie (Guerdat 4e et Mändli 9e). Vainqueur de l'épreuve, Heinrich Hermann Engemann a su tirer le meilleur de son incroyable Aboyeur W: «Ce n'était pas facile mais mon cheval était très concentré.» Au 3e rang, une cavalière qui, elle aussi, aime taquiner les chronos: Jessica Kürten. Souvent gagnante cette saison, l'Irlandaise n'a rien pu faire face au véloce Allemand: «Heinrich était intouchable aujourd'hui.»

Le constructeur suisse Rolf Lüdi peut respirer. Pour sa première finale de Coupe du monde, il a su tracer un parcours qui a laissé les meilleurs devant. Coïncidence? Les trois meilleurs cavaliers de cette finale ont tous déjà remporté les épreuves majeures de Genève bâties par le Suisse. Seule grosse surprise, l'élimination de l'Allemand Marcus Ehning, l'un des meilleurs cavaliers du circuit. Son puissant étalon Sandro Boy n'a jamais voulu approcher le double.

Source: Le Temps
Texte Julie Conti

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